polliat - 5 juillet 2011 - cio - jo d'hiver - durban - afrique du sud - choix de la ville organisatrice - annecy

Publié le par Michel.polliat

Jeux olympiques d'hiver . Annecy-2018: une candidature sans grand espoir

 

A l'escale de Johannesburg, après près de onze heures de vol en provenance de Paris, les mines sont grises et graves. Sur les portables s'affiche le coup de massue du jour, l'article du Journal du Dimanche titré "Chronique d'un fiasco annoncé".

"C'est dur. On se demande qui ça sert", murmure un sportif de la délégation qui rappelle les pronostics délétères d'une station de radio qui annonçait, il y a deux semaines, un score maximum de 15 voix sur une centaine de votants pour le dossier français. Un calcul impossible, mais une claque certaine pour les partisans d'Annecy.

Personne ou à peu près, aujourd'hui, parmi les quelque 100 soutiens d'Annecy accrédités à Durban, ne croit plus vraiment à la victoire. 

 

annecy 2018

Les certitudes du patron de la candidature, Charles Beigbeder -"On peut gagner!"- relèvent plus de l'incantation que d'une quelconque assurance. "On aura entre 10 et 25 voix. Si on arrive à 25, je signe tout de suite", calcule l'un des responsables de la candidature.

Techniquement au niveau, affectivement séduisante pour des membres du CIO qui pourraient avoir envie de remettre les Jeux d'hiver à leur place, c'est-à-dire à la montagne, la candidature d'Annecy n'a jamais décollé sur le plan géopolitique, l'une des composantes essentielles de la victoire.

La dernière claque en date, l'absence -plus que prévisible- de Nicolas Sarkozy à Durban, est le symptôme de cette lacune, même si le Premier ministre François Fillon mouillera le maillot en Afrique du Sud aux côtés de Chantal Jouanno, ministre des sports dont l'omniprésence a souligné le second rôle du mouvement sportif dans la candidature. Un mauvais point pour le CIO.

"Heureusement que Fillon vient", dit un supporteur. "Ce serait la bérézina".

La présence du Premier ministre ne saurait pourtant occulter la douloureuse indifférence d'un homme bien plus important aux yeux des électeurs du CIO. "Depuis six mois, nous n'avons vu Jean-Claude Killy qu'une fois, pour le séminaire des villes candidates à Lausanne" (mi-mai), souligne un responsable, amer. Les membres du CIO ne sont pas dupes, eux qui, comme le rappelait Jacques Rogge dans un entretien, ont d'abord "besoin de faire confiance" à l'équipe qu'ils élisent.

Le "fiasco annoncé" est-il inéluctable? Pessimiste n'est pas synonyme de défaitiste et les 100 Anneciens en mission en Afrique du Sud vont se battre jusqu'à mercredi pour arracher des voix.

"On règlera les comptes après", dit l'un d'eux. "Et on tirera les leçons pour l'avenir."

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