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Publié le par Michel.polliat

Bachelot résilie la moitié des commandes de vaccins contre la grippe H1N1

 

En pleine polémique sur la campagne de vaccination contre le virus pandémique H1N1, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé avoir résilié les commandes de 50 millions de doses de vaccin, soit "une économie de plus de la moitié" du total engagé.

"Ces commandes n'avaient été ni livrées, ni payées, elles sont donc résiliées", a précisé la ministre, dans un entretien lundi sur TF1.

"Les vaccins représentaient 712 millions d'euros, cela fait une économie de plus de la moitié", a dit Mme Bachelot.


Ce chiffre diffère du montant de 869 millions d'euros précédemment annoncé par le ministère de la Santé pour les commandes de vaccin, du fait d'un changement de TVA (de 19,6% à 5,5%) lié à l'autorisation de mise sur le marché, explique-t-on au cabinet de Mme Bachelot.

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot à Paris lors d'une conférence de presse, le 27 novembre 2009.


Un communiqué du ministère a précisé lundi soir que cette résiliation "unilatérale" avait un "motif d'intérêt général": "il s'agit de tirer les conséquences" de la recommandation des autorités sanitaires internationales d'une vaccination en une seule dose au lieu de deux, intervenue en novembre.


Cette résiliation concerne GSK à hauteur de 32 millions de doses, Sanofi-Pasteur à hauteur de 11 millions de doses et Novartis à hauteur de 7 millions de doses.

Des discussions sont menées "avec les industriels pour dénouer juridiquement les éléments résiliés des contrats passés sous le régime du code des marchés publics", ajoute le ministère de la santé.


Dans la perspective d'une pandémie mondiale redoutée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la France avait commandé 94 millions de doses de vaccin auprès de GlaxoSmithKline (GSK, 50 millions de doses), Sanofi Pasteur (28 millions), Novartis (16 millions) et Baxter (50.000).


GlaxoSmithKline France et Sanofi Pasteur s'étaient déclarés prêts à examiner une éventuelle demande de renégociation du contrat avec le gouvernement.

Les critiques à l'encontre du gouvernement, qui a confirmé dimanche avoir commencé à revendre des surplus de vaccins à des pays tiers, se sont multipliées lundi.


Premier à porter le fer, le socialiste Jean-Marie Le Guen a réclamé dimanche une "mission d'information parlementaire". A droite, le député UMP Bernard Debré a vilipendé le "principe absurde, poussé à l'extrême, de précaution".


Pour sa part, la ministre s'est défendue d'en faire "trop ou pas assez". "Je le dis clairement, il faut pratiquer le principe de précaution", a-t-elle martelé lundi soir, évoquant la crise sanitaire du sang contaminé.

"Cette grippe a tué 18 personnes ce week-end, en trois jours, en particulier des personnes qui n'avaient aucun facteur de risque", a souligné Mme Bachelot.

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