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Publié le par Michel.polliat

L'absence de Sarkozy à l'inauguration du salon de l'agriculture passe mal

 

L'absence de Nicolas Sarkozy à l'inauguration du salon de l'agriculture, le chef de l'Etat n'y venant qu'à la clôture, suscite des critiques dans un monde agricole en crise, la FNSEA, syndicat proche de la droite, étant la plus virulente.


Contrairement aux deux années précédentes, le chef de l'Etat n'inaugurera pas cette année le salon international de l'agriculture à Paris (SIA - 27 février au 7 mars). Il s'y rendra pendant le week-end de sa clôture, samedi 6 ou dimanche 7 mars, mais "plutôt le 6", selon l'Elysée.


Son prédécesseur à l'Elysée, Jacques Chirac, a toujours inauguré la plus grande ferme de France, sauf une fois, en 1999, où un déplacement à l'étranger avait reporté sa visite à la clôture. Avant lui, François Mitterrand n'y était jamais allé en tant que président.


Un agriculteur accompagne une vache dans les allées du parc d'exposition de la Porte de Versailles le 26 février 2010, à la veille de l'ouverture du salon de l'agriculture


L'annonce de l'absence du chef de l'Etat samedi à la porte de Versailles a mis en colère la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).

"On aurait bien aimé qu'il inaugure. Cela aurait été un signe de sa volonté de défendre cette profession", a affirmé vendredi son président Jean-Michel Lemétayer, estimant que Nicolas Sarkozy "a beaucoup de difficultés avec la campagne, le monde paysan".


A la veille de l'inauguration du salon de l'agriculture, la président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer a affirmé vendredi 26 février que Nicolas Sarkozy avait "beaucoup de difficultés avec le monde paysan". Durée: 0mn41


Le responsable du premier syndicat agricole en veut pour preuve un sondage Ifop, cité par Le Figaro, faisant état d'une baisse de la popularité de M. Sarkozy auprès du monde paysan: 47% d'opinions favorables contre 56% l'an dernier.


Si la Coordination rurale (minoritaire, proche de la droite) estime que l'absence du président samedi "ne va pas changer grand chose, l'important (étant) qu'il défende l'agriculture européenne à Bruxelles", un autre syndicat, la Confédération paysanne (minoritaire, de gauche) y voit "un signe, soit qu'il n'a pas de solutions, soit qu'il a peur des paysans, des manifestations".


Les Jeunes agriculteurs (JA) d'Ile-de-France, proches de la FNSEA, dénoncent de leur côté "le manque d'implication" de M. Sarkozy.


La susceptibilité du monde paysan, particulièrement à cran cette année, s'explique par sa situation économique: en un an, les agriculteurs ont vu leurs revenus chuter de "plus de 30%, et jusqu'à 50% pour la filière du lait", rappelle Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture.

"Je comprends parfaitement la détresse des agriculteurs. Aucune autre profession n'a subi une telle perte en un an. C'est insupportable pour tous les producteurs, quelle que soit la filière", a affirmé le ministre vendredi à l'AFP.


Il a défendu le calendrier du président, sa présence à la clôture étant selon lui "une bonne chose" puisqu'elle va lui permettre de "reprendre les débats" de la semaine écoulée et d'"apporter des réponses".


M. Le Maire inaugurera lui-même le salon, accompagné du nouveau commissaire européen à l'Agriculture, le Roumain Dacian Ciolos, et selon le ministre "c'est un signal fort de la reconnaissance (par Bruxelles) de la position française sur la régulation européenne des marchés agricoles", permettant de "lutter contre la volatilité des prix".


De retour d'Afrique, où il a passé deux jours (mercredi et jeudi) entre le Gabon, le Mali et le Rwanda, et après son voyage à Haïti, la Martinique et la Guyane la semaine dernière, le chef de l'Etat est parti, comme il l'avait fait le week-end dernier, rejoindre sa famille au cap Nègre, dans le Var, selon l'Elysée.

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