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Solidays, un podium de stars, trois jours de décibels contre les discriminations

C'est le premier des grands festivals d'été, celui qui lance vraiment la saison des tongs, gobelets de bière et orgie de décibels, avec trois jours de musique et de bonnes actions. Vendredi 25 juin, sur l'hippodrome de Longchamp, à Paris s'est ouverte la douzième édition de Solidays. Dans la grande fiesta estivale qui se tient chaque année, Solidays est un cas à part : sans coup artistique, mais avec une solide affiche qui rassemble les genres (cette année M, Vanessa Paradis Kasabian... jusqu'au dimanche 27 au soir). Une réunion oecuménique dans tous les sens du terme, qui frôle tous les ans les 160 000 spectateurs. Soit le deuxième plus gros festival français, derrière les Vieilles -Charrues.

A Solidays, on s'aime, on se respecte et on se le dit. Partout. Au village associatif, grand chapiteau impossible à rater qui réunit toutes les bonnes volontés. Une centaine d'organisations y tiennent un stand. Elles luttent, entre autres, contre la pauvreté, mais aussi l'homophobie, les discriminations et bien sûr le sida.

La maladie, qui fait toujours des millions de victimes dans le monde, est au coeur du projet Solidays. Le festival a été fondé par Luc Baruet. Il est la vitrine festive de l'association qu'il dirige, Solidarité Sida. Les artistes acceptent d'y baisser leur cachet, et une partie des bénéfices est reversée à l'association (10,6 millions d'euros en onze éditions).

A 49 euros le forfait trois jours, Solidays est aussi l'un des festivals les plus abordables. On y vient en famille (les enfants de moins de 12 ans ne paient rien et les poussettes ne sont pas rares), ou avec sa bande de copains, pour un soir, quelques jours si l'on vient de loin. La tente est alors dressée au camping. Depuis les hauteurs de la scène Bagatelle, on aperçoit une mer d'igloos multicolores.